HEY HEY TOI ! T'as invité quelqu'un à ce que je vois ? Il est bizarre ton poto, foi de Tom, j'vais me le faire celui là ! Il est là depuis longtemps, il est nouveau ? « C'est pas mon ami ! Enfin je sais pas trop. Des fois je l'aime bien et des fois, je le déteste. Sinon, il est là depuis environ quatre ans. », ah, je vois, donc il craint du boudin quoi. Il a une meilleure tête que toi, remarque, ça fait déjà un bon point ! C'ets quoi la plus grosse connerie de sa vie, dis moi dis moi ? « L'un des rares fois où l'on a discuté sans se prendre la tête, Oliver m'a avoué qu'étant jeune, il avait pas mal de conneries. Des drôles et des moins drôles, mais celle qu'il regrette le plus, c'est d'avoir dit à sa mère qu'il la détestait juste avant qu'elle ne meurt dans un accident de voiture. ». Sérieux ? OUAAAH. C’est que j'aurais presque du respect là ! J'ai bien dit presque, hein. A côté de moi et Jerry, surtout à côté de moi, c’est qu'un caca tout mou ! D'ailleurs, il est déjà venu à une de nos petites fêtes, ce zigoto ? « Non jamais. Il se considère bien trop supérieur pour ça. », Ben la prochaine fois, il sera invité. OU PAS HAHA. Non mais faut bien commencer quelque part hein, il finira peut être par avoir mon attention... Sinon, c'est quoi son plus gros défaut ? A voir se tête, j'en aurais pas mal qui me viennent, mais c'est toi qui vois. « C'est un opportuniste arrogant et imbu de lui-même, un crétin décérébré collant et boulet, un... Mh. Oui, il m'énerve. Sérieusement, et de façon objective, Oliver est un putain d'emmerdeur. Il est collant, chiant et ne comprend pas le mot "non". »,ah quand même, c'est pas de la gnognotte ! C'est vrai que bon, moi je suis parfait, alors le moindre défaut je peux pas comprendre tu vois, c'est de nature chez moi, j'ai que des qualités ? D'ailleurs, la plus grande qualité de ton camarade c’est quoi ? « Des qualités, lui ?! ... D'accord, je suis mauvaise langue, il en a. Dans ses bons moments -qui sont très rares, soyons clair- Oliver sait se montrer à l'écoute et curieusement tendre. Il sait trouver les bons mots pour rassurer les gens. », tu veux pas lui lécher les pieds aussi ? Et un petit bain de boue pendant que t'y es ? Pourtant il a aucune particularité, rien qui le distingue des autres hein, faut pas abuser ? Hein, tu me dis que si ? Et il a quoi de si géniaaal ? « C'est quelque chose qui me dépasse mais... Oliver a un don avec les enfants. Eléa l'adore par exemple. Il sait les occuper, les faire rire, les consoler. Vraiment, vous mettez Oliver avec des gosses, et il devient un autre homme. », mouais, peut être, faudrait que je demande à Jerry de lui faire subir un interrogatoire en règle, il est super fort pour faire dire la vérité ! D'ailleurs, il devrait déjà être là, ce foutu rongeur ! Tu l'aimes bien, toi ? Tu penses que je devrais faire quoi vis-à-vis de lui ? Le bouffer ou en faire mon pote ? Perso j'suis pas sûr qu'il ai bon goût, j'aime pas le camembert. « Tu soûles Tom. Moi je dis, bagarre toi avec Jerry, t'façon vous pouvez pas vivre l'un sans l'autre ! », pff, t'façon c’est pas toi qui décide, ni ton pote qui a même pas parlé depuis tout à l'heure. je l'intimide c’est ça ? Ben tant pi s pour lui, parce que Tom est toujours là pour guetter ! Il a intérêt à se tenir à carreau, c'est moi qui te le dis !

L'histoire d'Oliver est dans l'ensemble totalement libre, mis à part les points ci-dessous:

• Il est arrivé à Jerrytown il y a quatre ans. Il s'est mis à suivre les cours de vente un an après son arrivé, à 21 donc et c'est là qu'il a fait la connaissance de Lou, qui avait 20 ans. Il est immédiatement tombé sous le charme de la jeune femme mais malheureusement pour lui, cette dernière n'avait d'yeux que pour son Alexander, son petit ami. Il a quand même tenté d'embrasser Lou de force une fois, et s'est pris une gifle retentissante.

• Puis Alexander a abandonné Lou, du jour au lendemain, sans rien dire, sans laisser de traces. Ce que ni Oliver ni Lou ne savent, c'est qu'Alexander a vu Oliver embrasser Lou, et c'est ce qui l'a poussé à partir. Bref, quand Lou s'est retrouvée seule, Oliver aurait dût se réjouir, non ? Non. Parce que la jeune femme s'est trouvée tellement dévastée que le jeune homme a eu mal pour elle. Alors il l'a aidé. Il l'a épaulé pendant sa grossesse, même si Lou l'a toujours plus ou moins rejeté. Quoi qu'il en soit, trois ans après, il est toujours auprès d'elle.

Le reste est libre, vraiment

Il y a trois ans.
« Salut poulette. » « Au revoir, abruti. » je lâche en me levant et en m’éloignant. Un vrai pot de glue, celui-là ! Il peut pas me lâcher, non ? Je sursaute soudainement. Voilà qu’il vient de surgir devant moi. « Putain ! Oliver, t’es casse-couilles. Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans : dégage de ma vue, espèce de boulet ? » « Oh allez, fais pas ta prude, je sais que t’es folle de moi. » Je plisse le nez avec dégoût. « Ecoute, t’es gentil, mais je suis avec mon copain depuis trois ans maintenant, alors lâche-moi. » « Je sais que t’es avec ton mec, tu me le répètes sans cesse. » « Okey, donc si tu insistes encore, c’est que t’es con ? » J’hausse les sourcils et le contourne. Ce mec me fait chier puissance mille. Et malheureusement pour moi, je dois me le farcir parce qu’on suit les mêmes cours de vente. Je ne sais pas pourquoi il s’obstine comme ça, je suis pourtant assez claire quand je lui dis que je ne quitterais pas Alexander ! Je lâche un soupir et commence à m’éloigner jusqu’à ce qu’il m’attrape par le bras. « Oh bon sang, je vais te… » WTF ? Il… Il m’embrasse là ?! J’ouvre de grands yeux et ne réagit pas immédiatement, trop surprise. Mais je le repousse finalement et ma main s’abat sur sa joue avec violence. « Ne recommence jamais ça ou je t’émascule en public, espèce de sale petit con ! » je fulmine avant de m’éloigner d’un pas pressant. Il est 12h, je suis en retard pour mon travail !

Aujourd'hui.
« OLIVER ! Repose moi, espèce de sale… » « Ah ah ah ! Sois gentille, sinon tu reste dans les airs ! » Je lui frappe le dos de mes poings, furieuse. Il me porte sur son épaule comme un sac à patate. « Lâche-moi ! » « Et le mot magique ? » « Va te faire mettre ! » Merde, j’aurais pas dû dire ça. Il lâche un rire et se met soudain à tourner sur lui-même. Je pousse un cri et ferme les yeux. Je vais mourir, je vais mourir, je vais mou… Ah ! Il me repose sur le sol. Je rouvre les yeux, le fusille du regard. « T’es qu’un con. » « Ca fait trois ans que tu me le dis, et t’es encore là à me parler. » Je m’apprête à lui envoyer une réplique cinglante mais un truc s’agrippe à sa jambe en gazouillant. Enfin un truc… C’est Eléa quoi, ma fille. Oliver sourit et se penche pour soulever ma petite fille. « Eh jolie cœur ! » Je le regarde jouer avec ma fille et sourit malgré moi. Oliver a des tas de défauts, et je passe plus de temps à le détester qu’autre chose mais… C’est dans des moments comme celui-là que je me dis qu’il n’est pas si mauvais. Au fond, il m’a soutenu quand Alexander est parti, il m’a soutenu quand j’ai appris que j’étais enceinte. Et il est toujours là, malgré le fait que je le rejette sans cesse, malgré le fait que l’on s’engueule tout le temps… Il est encore là aujourd’hui. « La Terre appelle Lou ! » Je cligne des yeux. « Où est Eléa ? » « Repartie dans la cuisine avec Shiloë. » « Je vais aller les rejoindre. » Je lui passe devant mais il m’attrape par le bras. « Lou… » Je lève les yeux vers lui. Trop proche, trop proche ! Mon cerveau m’hurle de m’éloigner mais je ne bouge pas. « Quoi ? » « Tu sais que tu ne pourras pas continuer toute ta vie à prétendre que tu me déteste ? » Je me mords les lèvres. J’inspire et reprends mon habituel regard froid, me détachant de son emprise. « Je ne te déteste pas, Oliver. Tu m’exaspères, mais je t’apprécies » « C’est plus que ça, et tu le sais ! » Je détourne le regard, je fuis. « Oliver, je… » « Ca fais trois ans, Lou ! Trois ans qu’il t’as lâché, qu’il est parti comme un voleur ! Tu ne crois pas que tu devrais tourner la page ? Il ne reviendra pas, et s’il t’a quitté comme ça, c’est que dans le fond, il ne t’aimait pas. » Il va trop loin. Comme toujours. Je recule brusquement, le visage fermé. J’ai mal, encore, toujours. A chaque fois que je pense pouvoir surmonter le départ d’Alexander, Oliver vient me le renvoyer en pleine figure. « Alexander représente 20 ans de ma vie. 20 ans, tu entends ?! On oublie pas tant d’années comme ça. T’es qu’un crétin, Oliver. Comme d’habitude. Maintenant dégage ! » je lâche en passant la porte. Je ravale mes larmes et m’éloigne le plus possible du salon. Je déteste Oliver. Je déteste Alexander. Je les déteste tous.


En bref ! Oliver et Lou, c'est compliqué. Ils passent leur temps à se disputer et de façon plutôt violente généralement. Ils s'hurlent dessus le lundi, se réconcilient le mardi pour se redisputer le mercredi, et ainsi de suite. Dans le fond, Oliver aime Lou, du moins il le croit. Il n'a jamais été amoureux, donc il ne sait pas trop ce que c'est... Mais il sait une chose: il tient à la jeune femme, réellement. Certes, il ne lui montre quasiment jamais, mais il tient sincèrement à elle. Pour Lou, c'est plus compliqué. Elle est encore amoureuse d'Alexander, bien qu'elle dise le contraire, mais elle ne peut pas nier qu'Oliver l'attire, à son grand malheur. Puis même s'ils se disputent tout le temps, la jeune femme apprécie sincèrement Oliver. Dans le fond, c'est un ami, un très bon ami, parce qu'il est toujours là pour elle. Tout comme elle est toujours là pour lui.

Petit plus: normalement, un lien avec un des scénarios d'Alexander est à prévoir aussi. On donnera plus de précisions par MP