wtf ? ; Me mangez pas, j’ai une femme et des gosses ! Mangez-les !
« Les seules personnes que tu as besoin dans ta vie sont
celles qui te prouvent qu'elles ont besoin de toi dans la leur. »

« Alexander, Lou... c'est l'heure du diner ! » « On arrive Mamie ! » On descendit rapidement les escaliers qui séparaient ma chambre de la salle à manger pour nous asseoir à table. On avait à peu prés six ans et c'est la première fois que Lou passe la nuit à la maison. On se connait depuis tellement longtemps que ça m'étonne que c'est seulement maintenant qu'elle se décide à dormir chez moi. Je m'assois alors à table, en face de Lou, attendant que ma grand-mère nous serve « On n'attend pas tes parents pour manger ? » « Ils ne viendront pas, Lou. » « Pourquoi ? » Elle me regarda étonnée. Ça me surprend que je ne lui ait toujours pas parlé de ça. Sans doute, parce que ça faisait trop mal d'ouvrir le sujet. Je baissais instinctivement les yeux puis, j'ai commencé à jouer avec les couverts. Je ne savais même pas comment répondre... « Eh bien.. parce qu'ils ne vivent pas avec nous. »

« Je me souviens que je n'arrêtais pas de poser des questions, du genre " pourquoi ils ne vivent pas avec vous ?! " J'étais vraiment débile à cette époque ! » « Seulement à cette époque ? » « Rooh chuuut ! Ta grand-mère m'avait seulement dit que c'est parce qu'ils avaient beaucoup de boulots. » « Elle se voyait mal dire à une gamine de six ans que mes parents ne vivaient pas avec nous parce que de un, ma mère a quitté mon père après être tombé enceinte parce qu'il l'avait trompé de deux, que ma mère n'était pas assez responsable pour s'occuper d'un goss et de trois, que on père faisait passer son boulot avant tout, avant son propre gamin. » « Ton père est toujours autant absent ? » « Il passe me voir de temps en temps, mais sans plus. Il pense que tout l'argent qu'il me passe remplace son amour... mais ce n'est pas le cas. » Je soupire puis me tourne vers Lou, allongée sur le ventre. Elle joue avec une mèche de ses cheveux. Elle n'a jamais connu son père, elle ne sait pas ce que c'est. Moi j'en ait un et pourtant, c'est comme si j'en avais pas... « Et ta mère ? » « Elle vient pendant ses congés et appelle souvent. Elle veut se faire pardonner et rattraper le temps perdu. Mais je ne lui en veux pas, tu sais. »

first love ; these things i'll never say.
« Je suis tombé amoureux comme on attrape une maladie. Sans le vouloir, sans y croire, contre mon gré et sans pouvoir m'en défendre. Et puis... Et puis je l'ai perdu. De la même manière. »

« Alex, tu viens faire une partie de basket avec nous ? » « Pas ce soir les gars, je dois... » « ... finir la grange pour l'anniversaire de Lou ! » Ils se mirent à rigoler, content de finir en choeur ma phrase. Mais je ne leur donnais pas beaucoup d'importance. La grange, oui, ça c'était un truc important ! Il fallait à tout prix que je la finisse. L'anniversaire de Lou est dans une semaine et tout doit impérativement être parfait ! J'ai peut-être sur estimé mes capacités mais pour finir tout ça.. Je me rends compte que j'ai besoin d'aide ! J'fais donc appel à ma Louloute pour m'aider « LILY ! Regarde ce que t'as fait ! T'sais même pas peindre ! » « Ohlala, tu vas arrêter de râler un peu ?! T'inquiète pas, on la finira à temps ta grange !» Je soupire, puis me remet au boulot jusqu'à très tard le soir. « Dis moi Lexou, t'es amoureux de Lou n'est-ce pas ? » « Quoiii ? Non ! Non, Non, Non !! C'est ma meilleure amie, je l'a connais depuis toujours .. Arrêtes, tu dis n'importe quoi.. » « Tu sais que t'es pas obligé de me l'avouer... Mais.. de quoi t'as peur ? » « De la perdre, de perdre notre complicité, peur de tout gâcher... »

Avec Lou, on a toujours tout partagé et on s’est toujours tout dit. Je ne suis jamais arrivé à lui cacher quelque chose. Elle est comme une partie de moi-même. Elle arrive à me rendre heureux. Je sais très bien que je ne la considérais pas comme une sœur, parce que les sentiments que j’avais à son égard étaient différents de ceux que je ressentais quand j’étais avec d’autres filles… Pourtant, je refusais d’admettre que j’étais amoureux d’elle... C’est ma meilleure amie, j’allais tout gâcher… Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence. Les sentiments que j'avais pour Lou n'étaient pas de simples sentiments amicaux. C’étaient des sentiments amoureux bien réels. Des sentiments que je refusais d'admettre. De toute façon, j’étais persuadé de n’être qu’un simple ami à ses yeux et si je lui avouais mes sentiments, je gâcherais tout ! Je gâcherais nos 15 ans d’amitié, notre complicité… C’est pour cette raison que j’ai décidé de tout garder pour moi. Du coup, je sortais avec pas mal de filles. Mais évidemment, aucune n'arrivait à la cheville de Lou... C'était un moyen comme un autre de l'oublier.

« Je… Je ne sais pas comment dire ça. » « Quoi ? C’est ta mère, y’a un problème ? Lou, dis-moi, tu me fais peur. » Là, je commençais à stresser ! Vraiment hein... Mon dieu, s'il arrive un truc à ma Loupiotte, je meurs. Il est évident que je ne peux pas vivre sans elle ! « Je suis amoureuse… » Et bim ! Prend toi ça en pleine face Alex ! Je crois que si on m'avait planté un couteau en plein cœur et qu'on m'avait arraché les tripes, ça n'aurait pas fait aussi mal. J'étais mal, j'aurais voulu partir, partir à des millions de kilomètres d'ici et m'enterrais dans un trou. J'étais anéanti par ce qu'elle venait du dire, elle a déjà eut des copains, plusieurs même mais elle n'a jamais ressentis quelque chose d'assez fort pour se dire amoureuse. Il fallait bien que ça arrive un jour... « Quoi ?! De qui ? Je le connais ? Dis-moi qui c’est ! J’espère qu’il est assez bien pour toi, sinon je lui pète la gueule. T’façon, t’as pas le droit de te mettre avec lui si sa tête ne me revient pas, je te préviens. » « Alexander, de tous les mecs avec qui je suis sortie, t’en a jamais supporté aucun ! » « C’est parce que t’es trop bien pour eux. Alors, c’est qui ce con ? » « Behtuvoisfigurestoiquececonc’esttoienfait ! » Hein ? HEIN ? C'est qui cet enfoiré que j'aille le castrer ? C'est qui le triple nul qui a osé faire tombé MA LOU amoureuse de lui ? « Okey, je sais que j’ai un diplôme en langage Lou-Swazik, mais là c’est trop compliqué, même pour le génie que je suis. » « Beh tu vois figures-toi que ce con c’est toi en fait ! » J'étais une bombe à retardement, j'allais finir par exploser, j'étais incapable de me retenir plus longtemps. J'avais attendu ce moment pendant tellement longtemps que tout ça me semblait inconcevable. Je posais mes mains chaudes sur ses joues alors que elle était incapable de bouger. « Je m’en suis rendue compte le soir de mes 16 ans, quand tu m’as offert la grange entièrement rénovée. Mais j’ai jamais osé te le dire parce que j’ai peur que ça casse notre amitié. Et je sais que tu ressens pas la même chose hein, d’ailleurs on va faire comme si je n’avais rien dit, tu oublies tout et ça… » Il s'agissait seulement d'elle et de moi. Je voulais seulement le garder pour moi, admirer chacun de ses traits, lorgner ses yeux bleus et embrasser chaque centimètre de sa peau. Son souffle chaud caressait ma joue alors que je n'arrivais pas à quitter ses lèvres des yeux. Elles s'emboîtèrent aux miennes alors que je n'eus même pas le temps de reprendre mon souffle. C'était tellement doux et langoureux à la fois que j'eus l'impression de perdre l'équilibre, j'étais dans le bras de Lou Neverson. Ses mains passèrent derrière mon cou, prolongeant notre baiser, m'interdisant d'y mettre fin, je me laissais faire, incapable d'aller contre. J'étais l'homme le plus heureux sur terre.

On était tellement proche, que je lui ait proposé qu'on habite ensemble. Elle était la femme de ma vie, il n'y avait aucun doute là dessus. Et puis, elle m'avait déjà vu dans toutes les situations, elle me connaissait mieux que moi -même, je voulais partagé mon appartement avec elle, pour qu'on soit encore plus complice. Et un soir... alors qu'on était allongé sur le lit, fixant le plafond... « Si tu avais une fille, tu l'appellerais comment ? » « Quoi tu veux déjà des enfants de moi ? Si tu veux, je t'en fais de suite.. » « Tu penses vraiment qu'à ça ! » « Non ! Pis c'est toi qui m'a lancé sur le sujet. Et si j'avais une fille... je l'appellerais Elea. Et si c'est un garçon ce sera Liam. » « Pourquoi ? » « Parce que c'est simple et mignon contrairement à L-O-U S-W-A-Z-I-K. »

« Alex, tu sèches ? » « Ouaip ! Lou sort plutôt... je voudrais aller la chercher pour qu'on aille se promener.. » « Ohlala le romantique ! » « Ta gueule ! » Je ramassais mes affaires qui traînaient et j'ai couru vers la salle d'où Lou allait sortir. Je me suis arrêté dans mon élan en remarquant au loin..Lou, ma Lou, avec Oliver. Ils étaient entrain de s'embrasser... Je.. Non... ce n'est pas possible.. pas elle... Mon coeur... Je fis demi tour et j'ai commencé à courir dans l'autre sens. Mon dieu aidez moi... Je ne pouvais pas, non je n'arrivais pas à vivre sans elle. Ma vie était vide, n'avait aucun sens. De toute façon, je n'avais pas le courage ni la force de continuer sans elle. J'en savais absolument plus où j'en étais... Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? J'ai été stupide de croire que j'avais tout pour être heureux.. Ma vie entière venait de s'écrouler. Alors sans réfléchir, j'ai couru vers notre appartement, j'ai fait mes valises et je suis partit à la gare routière prenant le premier car qui allait vers Chicago. Ma vie était finie.

goodbye ; don't you remember ? You said forever...
« Mon corps va bien, c'est ma tête qui est ailleurs.
Sûrement parce que j'ai perdu quelqu'un d'essentiel. »

Les mois passèrent et je ne me sentais pas mieux pour autant, pour faire plaisir à mon entourage je me contentais de faire semblant d'aller mieux alors que la douleur me rongeait de l'intérieur. Je ne pouvais pas passer à autre chose, je ne pouvais pas l'oublier, Lou était présente à chaque coin, tout me faisait penser à elle. La douleur était trop grande, mais est ce que c'était réellement humain de souffrir comme ça ? J'avais peur, peur de ne jamais guérir. Alors je fit ce que n'importe quel autre jeune homme de 20 ans aurait fait suite à une telle situation : j'ai sombré dans l'alcool, c'était le meilleur moyen d'oublier.

« Alex, y a encore une de tes copines qui s'est servie de ma brosse à cheveux ! Regarde moi ça, il y a des cheveux roux partout dessus ! » « Quoi ?! Ah euh, Amber.. Oui ben n'en fais pas tout une histoire suffit de les enlever. » « Tiens, encore une nouvelle ? Alors tu me fais une crise dès que je fréquente un garçon pas assez bien à tes yeux, mais par contre, toi tu peux changer de copine comme de chemise ? Et puis tu les trouve où toutes ses pétasses ? » « Mais toi t'es pas comme les autres ! Et puis t'as vu comment tu les appelle, t'aimerais qu'on parle comme ça de toi ? Pas moi en tout cas. Et puis t'es trop jeunes pour sortir avec des garçons. » « Je n'ai qu'un an de moins que toi gros malin ! Et je fais ce que je veux. Rhaaa !» J'étais devenu un vrai coureur de jupon, un vrai Don Juan , et toutes les filles un minimum "bien foutues" pouvaient passer une nuit dans les bras du bel étalon. Mais attention ! Une nuit, et pas une de plus. Je ne voulais plus en aucun cas souffrir autant. Et puis l'amour, ça ne servait à rien. A part le sexe, il n'y avait rien de bon. Au fond, je savais que ça n'allait pas, que je me mentais à moi même.. Même si l'alcool, le sexe et les filles me permettaient en quelque sorte d'oublier, je me rendait compte que j' étais entrain de décevoir beaucoup de personnes, surtout celles qui comptaient le plus à ses yeux. Comme Lily par exemple... Mais pourtant, je préférais me voiler la face et continuer dans cette vie que je menais maintenant depuis plus d'un an.

Tout bascula lorsque Lily quitta la ville. Je m'en suis rendu compte qu'après que celle-ci nous a prévenu de l'aéroport par un brève sms d'adieu. Je ne voulais pas la croire... Pourquoi se retournait-elle à Jerrytown, et seule ? Ma première réaction fut d'abord la colère, la déception. Mais les semaines passèrent, et Lily me manquait de plus en plus. La colère se transforma en tristesse. Et je me posais de plus en plus de question. Pourquoi Lily était-elle partie ? Après la tristesse, le regret envahit mon esprit. A bien y réfléchir, je n'avait pas été aussi présent que d'habitude pour elle, au contraire, j'étais devenu un vrai fardeau insupportable.. Elle allait peut-être mal, et je n'avais même pas su remarquer qu'elle avait besoin d'aide... Je m'en voulais de plus en plus. Et un soir, je pris la meilleure décision de toute ma vie. Mais je ne le savais pas encore. Après s'être trouvé une jolie minette avec qui passer la nuit, je rentrais chez moi bien accompagné. Mais j'ai vite renvoyé la jeune fille quand j'ai reçu un appel de X m'annonçant le départ de Lily pour NY. C'est pourquoi j'ai décidé de partir la rejoindre « Alex.. ? Qu'est ce que tu fais ici ? » « Je suis désolé, pour tout.. » J'étais persuadé que c'était la meilleure solution. Il devait tourner la page une bonne fois pour toute et quitter Chicago était une excellente idée. Marre des boîtes de nuit, des minettes sans cervelles et de l'alcool. Poubelle tout ça. Je me devais d'ouvrir une page blanche et de commencer une nouvelle vie; il fallait que je me reprenne en main.

i miss you so ; help me if you can, i'm feeling down
« Il est possible de s'habituer à l'absence des gens qu'on aime
à la seule condition que d'autres viennent prendre leur place. »

Lily était à NY pour seulement deux semaines, elle était venue faire du shooping. Et après une longue discussion avec elle, j'ai décidé de rester vivre ici. Je me suis inscrit en fac de droit pour continuer les études que j'avais commencé et je vis à présent seul. J'ai commencé à m'investir de plus en plus dans mes études, pensant que ça allait me faire oublier... J'avais raison, mais seulement en partie. Je ne me suis fait aucun ami, je me suis renfermé sur moi même. Je n'avais aucune envie de m'attacher aux gens, je voulais rester seul. Avant de me rendre compte que la solitude devenait mon pire ennemie. J'en pouvais plus de vivre seul, dormir seul, manger seul...

« Salut. Cette place est libre ? » Je fis un simple oui de la tête puis repose mon regard sur mon plateau. La cafétéria n'est pas assez grande pour qu'elle vienne s'asseoir à côtés de moi ? Je soupire et me concentre sur les machins qui me servent de frites. J'ai aucune mais alors aucune envie de manger. Je lève les yeux vers la demoiselle et voit bien qu'elle se force aussi à manger. Si elle a envie de vomir juste après, c'est son problème. « Merci pour la place Heaven, mais je suis pressée, je reste juste cinq minutes » Une jeune blonde débarque, fais un bisous sur la joue de la rousse puis s'assoit à côté d'elle. « Salut ! Toi, je te connais pas ! Mais salut quand même ! » Dit-elle en remarquant enfin ma présence. Elle prend une pseudo frite de l'assiette de sa copine puis l'a met dans sa bouche avant de la recracher « Beurk ! C'est immonde ce truc ! » Elle lève les yeux vers moi puis fais une petite grimace, se rendant compte de l'action dégueulasse qu'elle venait de faire « Désolé... » Je ne lui réponds pas et elle continue à me fixer. C'est moi ou cette fille est bizarre ?! Elle fronce les sourcils puis tape son front avec sa main « Ah mais si ! Je sais qui t'es ! T'es avec moi en droit civil ! Je sais même comment tu t'appelles, le prof t'avais appelé l'autre fois... Alors attends.. hum... Al... ALAIN ! » « Tu trouves que j'ai une tête de français ?» « Non... OH ! T'es pas muet ! Vu que tu ne répondais pas depuis tout à l'heure, j'ai commencé à avoir des doutes sur les capacités de ta langue à vouloir exprimer.. » « June, tu parles trop ! » « C'est vrai en plus... OMG ! J'vais encoore être à la bourre ! » Elle se lève ramasse sa veste et son sac puis fais encore un bisous sur la joue de sa copine. Elle commence à partir puis se retourne, me fais un signe de la main avant d'ajouter « Ravie de te connaître Alain ! » « C'est Alexander ! » Dis-je avec un sourire en coin. Cette fille m'avait amusé le temps de cinq minutes. Et puis, il faut avouer que la solitude commence à me ronger de l'intérieure. Ca doit faire deux moi que je suis ici et deux moi que je ne parle à pratiquement personne. Je pensais réellement être fort pour ne pas avoir de copains et de copines mais... c'est juste impossible. Je ne tiendrais jamais comme ça... Ainsi, la présence de ces deux filles que je ne connaissais pourtant pas, m'a apporté un bien fou.

« Bon, princesse.. Tu baves. » Elle porte une main à sa bouche puis lève les yeux au ciel en soupirant. Je débarquais torse nu dans le salon puis lui tendis une canette de coca. La réfléxion sur le fait qu'elle bave était évidemment liée au fait que je sois torse nue. Elle me regarde m'installer à côté d'elle sur le canapé avant de lancer avec un petit sourire « Ta gueule Alex. » Je vivais avec Heaven depuis maintenant à près un mois, même pas..; On a même pas encore réglé la paperasse. J'ai répondu à son annonce qu'elle avait collé à la fac. Au début, je ne savais pas que c'était elle, il n'y avait pas de nom et finalement.. J'étais heureux d'être tombé sur elle. C'était une bonne compagnie. Elle me faisait rire et même si au début on préférait se chamailler, un certain feeling s'est installé entre nous. « ..tu veux bien cacher tes jambes? » Dis-je en voyant qu'elle les allongés en les posant sur la table. Elle souris, puis, finalement, changea de position afin d'afficher au mieux ses jambes qui, il est vrai, devait en faire baver plus d'un, tout en gardant son sourire débile et provocateur sur les lèvres. « Fous-toi un tee-shirt, Lexou. » Heaven était une jeune femme attirante, elle le savait. Elle avait un corps de rêve... si bien, qu'elle ne se gênait pas de se balader avec seulement quelques vêtement dans l'appartement. Alors je fais de même. En remarquant bien évidemment, que ça lui faisait de l'effet. Au début, on ne s'aimait pas, beaucoup préférant se chamailler et se faire mutuellement chier. Terminer le lait, gâcher le plan cul de l'autre, réveiller le matin, remarque cinglante et j'en passe. Une colocation assez spéciale. Mais que j'aimais assez.

« Dis Alex, comment ça se fait qu'un jeune pleins aux as comme toi vit en colocation ? » Il n'y avait que June pour être assez culotté et me poser une question pareille. Je savais bien que c'est quelque chose qui l'a tracassait elle et Heaven, mais Heaven n'a jamais osé demander. Chez Heaven & moi, c'est aussi chez June en fait. Vu qu'elle est tout le temps là, c'est une vraie squatteuse cette fille ! Mais bon, ça ne me dérangeait pas. Elle mettait beaucoup d'ambiance et me faisait rire. Mais là, elle marque un point. Même si on se connaît depuis pas mal de temps, je ne leur ait pas raconté ma vie, mon passé, Lou. Et puis, si j'ai décidé d'avoir un coloc, c'est pour me sentir moins seul, avoir une compagnie. Parce qu'être seul ça veut dire penser, donc réfléchir, se souvenir et ça fait mal. Alors que quand je suis avec les filles, je me sens bien et pas besoin de repenser à tout ça... « Disons que.. j'avais besoin de compagnie.. » « STEEVENS ! Tu veux quoi comme boisson ? » S'écria Heaven depuis la cuisine. « Du COCA ! » « Du SPRITE ! » Répondit June en même temps que moi. On s'est alors tournés l'un vers l'autre, pendant que je fronçais les sourcils. « Tu t'appelles Steevens ? » « Ouais, toi aussi ? » June avait le même nom que moi ? Oui bon, il devait y avoir tout pleins de Steevens dans le coin ! On est une grande famille. Ou.. pas. Un jour alors que j'étais chez elle, j'ai vu mon père débarquer... Sur le coup, je n'ai pas tout compris. Mon père était resté choqué, il avait ouvert grand les yeux et a failli s'évanouir parce qu'il pensait qu'on couchait ensemble. Alors que c'est complètement faux. June était seulement devenue comme une soeur pour moi. Mon père s'expliqua, nous annonçant ainsi qu'on était frère et soeur... Le fait qu'il ait mit la mère de June enceinte est la raison qui a poussé ma mère à le quitter. Mon père venait de me décevoir une fois encore. Parce que depuis vingt-trois ans maintenant, il me cache l'existence d'une adorable soeur.

new chapter ; and suddenly you become a part of my past
« Parfois, c'est en croisant le regard d'une personne de notre passé qu'on se rend compte que l'on n'avait pas envie de l'oublier. On n'a simplement pas eu le choix. »

« Fréro ! Y a des rumeurs qui disent que tu aurais craqué pour Liv ! » Qu..oi ? Quoi ? QUOI ? Qui a osé lancé une rumeur comme ça à ce sujet ?! Genre moi craquer pour Liv ? C'est juste impossible ! Liv, c'est la fille avec qui je traîne depuis h24 depuis genre maintenant deux mois ! La seule fille qui supporte mon côté grognon avec June & Heaven of course. Mais Liv... & moi ? C'est juste pas possible ! « D'où tu sors un truc comme ça ?! » « C'est moi qui l'ai inventé ! Alors c'est vrai ? » AAAH ! J'aurais dû m'en douter ! Il n'y que June pour se faire des films dans le genre ! « Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? » « J'essaye de faire les yeux de Chat Potté » « Ouais mais non, ça marche pas... Tu me fais peur, alors arrêtes.. » « Ouais bon, ça me dit toujours pas si tu craques sur Liv ou pas ! » Je lève les yeux au ciel puis passe une main sur mon visage. June ne lâchera jamais l'affaire, comment j'allais faire pour me sortir de là ?! « Bon... tant pis pour toi. Je voulais juste te prévenir parce que j'ai entendu qu'un certain Matt allait tenter quelque chose avec elle. Mais puisque tu n'es pas intéressé... » « Quoiiii ? C'EST UNE BLAGUE ? Matt ? Liv sortira jamais avec ce bouffon ! Il veut juste la mettre dans son lit ! » Me voilà debout face à elle, ma chaise projetée en arrière et moi lui gueulant dessus. Elle éclate de rire face à ma réaction.. Euh.. ? Elle se fous vraiment de moi là.. ?! « Tu vois, t'as commencé à péter les plombs.. que tu le veuilles ou non, t'es attaché à elle plus que tu ne le crois... »

Spoiler:

Je repliais la lettre que je rangeais dans mon tiroir. Je l'ai écrit il y a une dizaine de jours mais, j'ai réussit à me convaincre de ne pas l'envoyer. La porte de ma chambre s'ouvre doucement, laissant paraître une jolie blonde qui m'affichait un tendre sourire. « Mon amour ? J'ai pris les billets pour Jerrytown ! » « Super ! » Je referme rapidement le tiroir puis me lève pour aller déposer mes lèvres sur celles de ma blondie. « Tu vas vraiment adorer cette ville, tu verras.. » Elle m'embrasse une nouvelle fois puis me montre de sa main gauche les billets. L'anneau sur son annulaire brillait. Je n'arrivais pas encore à me faire à l'idée que j'étais fiancé et pourtant, si. Je l'étais. Liv a tout pour faire craquer le plus insensible des hommes. Parce que hors sa beauté hors du commun, elle était si douce, je me sentais bien avec elle. C'est juste ça enfait. J'étais bien en sa présence, j'étais heureux.