JERRY GAULAY TRAYFOR
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 Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)

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Cézanne E. Fitzgerald
Cézanne E. Fitzgerald

→ MOOD. : Neutre.
→ NOMBRE DE BLABLAS : : 31
→ A PRIS GOÛT A LA VIE LE : : 02/05/2012
→ LOCALISATION : Jerrytown.
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MessageSujet: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeVen 4 Mai - 19:32

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Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme.

« Je suis le veuf, le ténébreux, l'inconsolé. Comme le roi d'un pays pluvieux. La brume s'étend sur la ville, comme un subtile rideau de nacre. Et la pluie déploie ses immenses traînées. Pâles ténèbres, où les amants maudits s'embrassent à pleine bouche. Ce n'est point la grisaille qui voile mon regard. Voici le ciel bas et lourd qui pèse. Car mon esprit gémit, et je suis en proie à l'ennui. Je suis blasé. « Des cloches tout à coup sautent avec furie. Et lancent vers le ciel un affreux hurlement ». J'aperçois les hauts bâtiments, froids, flous. Poussant un soupir, je me redresse légèrement sur le fauteuil. Le Times déplié devant moi, je lis distraitement les titres. « Labour celebrates election gains », « Chelsea bid to buy Battersea Power Station for stadium », « £1,500? Jennifer Aniston’s bargain basement wedding ». Aucun article ne retient mon attention. Je passe quelques doigts dans ma chevelure, un geste familier. Assis dans un coin du café, situé dans le quartier français de la ville, je prête une oreille aux conversations. Quel enchantement, ces accents élégants! Ces tons mesurés! Je ne peux entendre un Américain s'exprimer. Il est pour moi ce que la pierre est à Sisyphe. Un supplice.
Un sourire étrange me vient aux lèvres alors je bois mon thé noir. Je considère un instant le liquide sombre, qui ondule légèrement. Mes pensées s'imprègnent d'une mélancolie lascive. Le bon vieux temps! « Ne jouez point avec mes nerfs, jeune monsieur! - N'ayez aucune crainte Mrs Farfaix, ils sont mes fidèles compagnons, et j'éprouve le plus grand respect pour eux! ». Fermant les yeux, j'aperçois le parc, et le domaine, si imposant. Les hauts escaliers, le salon à la française. La bibliothèque. Des livres, partout! De tailles variables, parfois si épais que mes mains ne pouvaient soutenir leur poids. Déjà je côtoyais les illustres auteurs, de sorte qu'ils ne m'inspiraient aucun effroi. Ni une estime démesurée. Je redresse la tête, à présent attentif à la scène du café. Le serveur attire mon attention, et je prends mon carnet. Faisant glisser un crayon de la poche intérieure de ma veste, mes yeux se portent à nouveau sur le jeune homme. De taille moyenne, la taille fine et svelte, il semble glisser entre les tables. Il ne se défait jamais de son sourire courtois. Les cheveux d'un noir de jais, coupés courts en brosse. Yeux bruns. Le visage ovale aux traits virils et réguliers. Un jour que j'esquissais quelque paysage, le serveur s'était penché sur ma création. « Quel beau style! », s'était-il exclamé. D'après mes collègues, je n'aurais point dû lui répondre en ces termes « Il n'y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : il n'y a qu'une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle ». D'après eux, l'affaire était entendue entre lui et moi, avant que mes lèvres ne remuent. Eh bien? Je trouve cette histoire toujours aussi délicieuse et amusante.
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, même quand elle marche on croirait qu'elle danse. Une passante à la chevelure brune et sauvage. Je laisse tomber quelques pièces de ma poche, et je quitte le café. Le serveur emprunte un air déçu. J'entends au loin la voix de Cole Porter, et mon âme, mon cœur s'accordent à la douce mélopée qui s'étend à mon être. Déjà tout me paraît plus beau! Les arbres, majestueux et nobles! Cette étroite ruelle. La jeune femme s'y engouffre et je la suis. « Mademoiselle, vos yeux polis sont faits de minéraux charmants. Et dans cette nature étrange et symbolique, où l'ange inviolé se mêle au sphinx antique, où tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants. Resplendit à jamais, comme un astre inutile, la froide majesté de cette femme... ». Isabelle se retourne, un sourire charmant aux lèvres. « Stérile. Cezanne, quel plaisir. Je suppose que tu vas au musée? ». Nous sommes de vieux amants, et de jeunes amis. Je passe la journée devant les tableaux en sa compagnie, bavardant, flirtant. Tard dans la nuit, dans un souffle elle me dit : « Mes mains dessinent dans le soir la forme d'un espoir qui ressemble à ton corps ».
Encore plus tard. Je me presse dans la rue. Le vent soulève quelques mèches de mes cheveux, et je remets un peu d'ordre dans mes affaires. Isabelle, l'incarnation de la volupté. Cette pensée me tire un sourire distrait. Si j'étais amoureux d'elle, je souffrirai le martyre. Elle non plus, semble-t-il, ne pardonne pas l'amour. Je pénètre dans l'immeuble bien connu, gravissant les escaliers, et j'arrive au moment où la célèbre phrase retentit : « Les coquineries de Philandrin, j'écoute ».


Dernière édition par Cézanne E. Fitzgerald le Mar 8 Mai - 22:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeVen 4 Mai - 21:27

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Anatole n'est pas de ceux qui chantonnent des airs de musique dans la rue, c'est pourquoi il éprouve une haine particulièrement poussée aux gens qui le font, notamment ceux qui ne savent pas chanter. Ils n'ont qu'à garder leur talents chez eux et laisser les autres tranquilles. Assit dans le bus, les bras croisés sur son torse, la mine boudeuse, Ana s’en veut d'avoir oublier ses écouteurs à son appartement, un soupire s’échappe de sa bouche, il est assez fort. Agacé, il décide de quitter le bus avant son arrêt pour marcher et en profiter pour fumer une cigarette et faire passer cette énervement, ce soir, il doit animer la soirée à la radio, ce n'est pas qu'il n'aime pas, loin de là, mais il ne sait pas qui va être avec lui ce soir puisque jusqu'à maintenant, personne n'a confirmé sa venue et Dieu sait qu'Anatole ne tiendra pas toute la soirée seul. Bref, cigarette au bec, Anatole s'engouffre dans le couloir de l'immeuble, il s'en fout de n'avoir pas le droit de le faire, de toute manière, il n'y a jamais personne ici. Les clés de la salle en main, il ouvre la porte et tousse en entrain, manifestement, personne n'est venu aérer. Anatole ouvre les fenêtres et les volets pour que la salle prenne un peu l'air, après il allume toutes les machines ainsi que son ordinateur qu'il dépose sur la table centrale. Il écrase sa cigarette dans le cendrier en plein milieu de celle-ci et dépose les courses dans le frigo ou se trouve des bières, et autres alcools à conserver au frais. Ça arrive souvent que la bande se prenne une bonne murge au travail, ils ont alors des réponses plus franches et ostensiblement plus profondes. C'est tout de même plus amusant aussi, espérons que ce soir, quelqu'un va venir le voir pour l'accompagner sinon, il ne tiendra pas l'antenne aux horaires qui correspondent. Anatole s'affale dans le canapé en cuir au fond de la salle après avoir prit son ordinateur, il a un peu d'avance, manifestement il a été plus vite que le bus en marchant. Ana regarde ses e-mails et remarque alors qu'il a une représentation de théâtre demain, c'est toujours sympathique, personne ne l'a prévenu en plus, dans deux semaines, on va lui donner des mémoires à lire, corriger et noter. Continuant de faire la moue dans son coin après toutes ces magnifiques nouvelles, Ana observe son téléphone qui ne sonne pas, donc toujours personne pour l'accompagner et il doit prendre l'antenne dans quelques minutes qui passent trop vite. Il n'en a pas marre de faire, il ne se lasse pas, loin de là, mais seul, c'est lourd, il ne peut se moquer des gens tout seul, du moins si, mais c'est sans grand intérêt. Bref, tant pis, quittant le canapé, il se pose sur sa chaise attitrée avec un magnifique nom dessus, qui est celui de Bacchus, il fallait bien lui trouver un pseudonyme et comme ça, personne ne sait qui est philandrin, bien que la question tombe souvent. Les jambes croisées sous la table, Ana pose le casque dans ses cheveux et allume son micro, il lance le jingle de la radio et soupire d'avance en voyant le nombre d'appels en même temps. En fait, ils en prennent un au hasard et les autres tombent sur un répondeur -qu'il serait d'ailleurs temps de vider- et ils appellent souvent plusieurs fois avant d'être prit en ligne et généralement, ceux qui insistent ont les meilleures questions, les plus dégueulasses ou alors, les plus insolites. « Les coquineries de Philandrin, j'écoute. » La voix grave et rauque d'Anatole résonne dans toute la pièce alors que son interlocuteur, un certain Martin lui explique son problème. Ana se tient le visage avec sa main droite et cherche quoi lui dire, ce n'est pas réellement un expert en relations sexuelles, notamment en tromperie parce que c'est ça dont il est question. Martin ne trouve plus sa femme intéressante alors il va voir d'autres femmes -rien de plus banal comme histoire- mais ces autres femmes non plus ne lui plaisent pas. Pour Ana, la réponse est simple, qu'il essaye un homme et il verra. Cependant, il est loin de lui donner cette réponse. Sa réponse est la suivante, il faut qu'il en parle à sa femme, qu'il aille voir quelqu'un qui puisse les aider et si ça ne va plus, bah qu'il la quitte. Les questions comme celles-ci sont les moins intéressantes, elles sont bien trop banales, celles qui sortent vers une ou deux heures du matin sont les meilleurs, les gens sont déchaînes à ces heures-là et Anatole soupçonne certains de poser des questions fausses. « Les coquineries de Philandrin, j'écoute. » Déjà le second appel et ça fait dix minutes que ça à commencer, sauf que... La porte s'ouvre, seigneur voilà quelqu'un. Le regard du brun s'illumine en voyant entrer Cézanne, c'était avec lui qu'il voulait passer la nuit et son rêve est exaucé. Un immense sourire prend place sur son visage oubliant un instant son interlocuteur. Il mime un bonsoir avec sa bouche et lui fait signe de s'installer. « Vous pouvez répéter s'il vous plaît, je n'ai pas bien comprit... » Il n'a rien comprit du tout oui, il ne l'écoutait pas. Il faut avouer que ce concentrer devant l'homme pour qui vous avez posé nu est quelque chose de compliqué et puis, ils se connaissent vraiment bien tous les deux et puis, Cézanne est tellement beau à regarder qu'on ne s'en lasse jamais. C’est un artiste talentueux.
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Cézanne E. Fitzgerald
Cézanne E. Fitzgerald

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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeSam 5 Mai - 16:58

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Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme.

« Profitant de cet instant alors que je passe le pas de la porte, je m'arrête et considère Anatole. Mon sourire s'élargit, c'est une nuit purement britannique qui s'annonce. Mais pourquoi ce délicieux frisson, cette sensation naissante au creux de mes reins? A nouveau une main dans ma chevelure, je baisse légèrement la tête. Que je tombe, cela ne m'importe peu. Car c'est pour lui que je tremble. Et sa voix de velours. En réalité, concernant Anatole, il faut que la douleur lui passe. Et sa beauté froide demeure. Je réponds à son salut à courbant l'échine, les yeux rieurs et les lèvres espiègles. Une pensée me traverse l'esprit alors que je tire un siège. Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond. Obsédé par les abîmes, enivré par les hauteurs, je m'égare de l'un à l'autre. Tantôt dérivant jusqu'aux profondeurs, puis, surgissant à la surface éclatante. Tout ruisselant. Je laisse tomber ma veste au dos de la chaise avant de retrousser les manches de ma chemise blanche. Les boutons du col sont défaits, vestiges de mon étreinte furtive avec Isabelle. Le fin tissu souligne avec subtilité les courbes de mon torse. Mon gilet, couleur bleu nuit, est également ouvert. Il fait toujours très chaud dans le studio. Je regarde autour de moi, sur la table. Des clopes. Je fais glisser le paquet, en retire un cylindre et le porte à mes lèvres entrouvertes. Une flamme, un petit crépitement. J'aspire lentement la fumée. Si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres.
Souffrant d'insomnie, j'échangerais un matelas de plumes contre un sommeil de plomb. Néanmoins, je passe toujours de très agréables soirées ici. Même avec les Gallois. Cette petite rivalité entre nous est fort distrayante, elle a même viré aux extrêmes lors de quelques occasions mémorables. Une fois, il en fut de peu pour que le manoir prenne feu. Les passions nationalistes mènent souvent au pire déclin. Heureusement, nous sommes plus civilisés. Loin de moi l'idée d'ajouter « censés ». Disons que nous avons la conscience matérielle. « Vous pouvez répéter s'il vous plaît, je n'ai pas bien compris... ». Je hausse un sourcil, amusé. Eh bien? Anatole Saint Saëns prit au dépourvu? Cela est bien une première. Je pose sur lui un regard impassible, ne pouvant m'empêcher de le dévisager. Comme si je ne l'avais pas assez « regardé ». Il faut croire que je ne m'en lasse pas. Une certaine nuit, encore plus obscure et solitaire que celle-ci, oui, je l'ai vu. Ses traits si singuliers et virils, et cette froideur. Dès notre première rencontre, j'ai été fasciné par ce visage impérieux et impénétrable. Oui, une froideur. Qui a sans doute fait fondre toutes mes réticences. Je sors de cette torpeur à l'évocation de mon « prénom ». Un auditeur demande l'avis de Hermes. Avant d'activer le micro, je ne peux m'empêcher de rire doucement. Je n'ai absolument rien écouté. Je lance un regard interrogateur à Anatole, mais j'imagine que ce dernier se fera un plaisir de me laisser patauger. « Les coquineries de Philandrin, j'écoute. - Bonsoir Hermes, je m'appelle Laureen et j'ai un soucis. J'ai 15 ans et je fréquente un garçon de 23 ans. Bientôt c'est son anniversaire et je ne sais pas quoi lui offrir... - Eh bien ma chère Laureen, je te conseille le code pénal? ». Je hausse les épaules en observant Anatole, un sourire aux lèvres.
Les auditeurs s'enchaînent, jusqu'à la coupure publicitaire. Je profite de la pause pour m'étirer, et je sors une bouteille de vin rouge. La faisant entrer dans le champs visuel de mon collègue, je précise d'un air taquin : « De Bordeaux! », avec l'accent français. « Pour un tête-à-tête, c'est toujours plus adéquat », dis-je en dévissant le bouchon. Puis je m'arrête quelques secondes, conscient de l'ambiguïté de cette phrase. Je n'ose lever la tête et je me contente de prendre deux verres. « Alors, ta journée? J'imagine que tu n'as pas eu de nouvelles de Theodore? Romancier à la dérive, héroïne à l'appel ». Je m'approche de Anatole, verres à la main. Cette soudaine proximité me trouble. Mais n'abandonnant jamais mon flegme naturel, je porte le verre à mes lèvres. La mixture est délicieuse, et bientôt le feu descendra dans mes veines. Son regard capture le mien, et prisonnier de cet échange silencieux, je demeure pensif. Allons-nous cueillir en passant la fleur d'un jour pour gâcher à jamais l'amitié de toute une vie ? Pourtant, que sait-il, celui qui n'a pas été tenté ? Rien, absolument rien. »
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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeSam 5 Mai - 17:54

Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) Tumblr_m3fk4rDWpy1qd8inpo1_r2_500
Déstabilisé, voilà ce qu'est Anatole lorsque son ami fait son apparition dans le studio. C'est toujours la même chose avec Cézanne, cet homme est différent des autres, jamais aucun homme n'a fait autant d'effets à Anatole et pourtant, il s'interdit de tenter quoi que se soit avec lui. Ils se sont déjà embrassés oui, de nombreuses fois. C'était vraiment des baisers exquis et en parlant de ceux-là, ça fait un moment que rien ne s'est passé entre les deux hommes. Pour Anatole, il serait temps d'y remédier. Parce qu'il n'y a qu'avec Cézanne qu'il n'est pas si timide que cela, il s'ouvre à cet homme et fait des choses que jamais il ne pourrait faire avec quelqu'un d'autre. Un jour, il s'est passé quelque chose de bizarre entre eux. Il s'avère que Cézanne est un peintre et qu'il lui arrive de peindre tout et n'importe quoi et un jour, c'est Anatole qui est devenu son modèle. Pas n'importe quel modèle d'ailleurs. Couché comme un dieu grec sur un lit avec des draps en soie défais, complètement nu et avec une certaine partie de son anatomie plutôt bien réveillée. Ça avait été limpide pour Anatole, il avait accepté de dévoiler son corps et sa peau blanche nacrée pour son ami parce qu'il a une confiance aveugle en lui. Ana a certes été gêné pendant un petit moment parce qu'il en contrôlait pas son corps, mais ce n'était rien face au plaisir qu'il éprouvait de voir son ami peindre son corps avec un sérieux. Jamais il n'avait vu homme plus sérieux et appliqué dans son travail, il avait réellement apprécié. Ana avale lentement sa salive alors que son ami s'installe à ses coté déposant sa veste sur sa chaise et dévoilant sa magnifique chemise et son gilet ouvert. Comment voulez-vous qu'Anatole arrive à se concentrer dans des moments pareils avec un homme pareils à coté de lui. Il soupire doucement encore un peu dans les nuages, il serait temps qu'il se réveille vu que son ami est là et Dieu sait qu'il est heureux que ce soir lui. Fronçant les sourcils pendant que Cézanne allume sa cigarette Anatole essaye de trouver une solution au problème de l'homme qu'il a en ligne avec lui, son cerveau fonctionne au ralentit, comment un homme peut-il être aussi séduisant quand il allume une cigarette. Secouant la tête, une jeune femme prend la parole en demandant l'avis d'Hermès, un peu de calme pour Bacchus. Ana tend sa main pour prendre le paquet de cigarette et à son tour, il l'allume soufflant la fumée par ses narines alors que la jeune fille, parce que non, à quinze ans ce n'est pas encore une femme malgré le fait qu'elle soit amoureuse d'un homme plus âgé qu'elle. L'oreille inattentive d'Anatole arrive tout de même à entendre la réponse de Cézanne, humour anglais, perfection. Juste le temps d'éteindre son micro avant d'exploser de rire. Voilà ce qui fera office de réveil pour lui ce soir. Un magnifique fou rire provoqué par le plus magnifique des hommes. Les larmes aux yeux à cause du rire, il se remet à sa place en se calmant un peu, il imagine un instant la tête de la jeune fille quand elle a entendu ça. Cigarette en bouche, Anatole remet son casque sur ses oreilles et remet son micro en route, voilà donc une longue soirée qui commence pour les deux hommes, heureusement qu'ils font des pauses, des pauses musicales, celles-ci durent plus longtemps, souvent entre vingt et trente minutes histoires de se reposer un peu. La première de la soirée arrive assez rapidement et Anatole observe son ami anglais aller chercher une bouteille de vin. Du vin rouge qui vient de bordeaux, une très bonne nouvelle ça, ils vont bien s'amuser. Bondissant de son siège, l'anglais rejoint son collègue la langue sur bord de ses lèvres, impatient de goûter à ce bon vin. « C'est parfait Cézanne. » Dit-il en prenant le verre que son ami lui tend avec un immense sourire faisant fi de cette proximité, si il y pense tout le temps, il risquerait d'être trop souvent déstabilisé et ce n'est pas réellement une bonne chose. « Une journée comme une autre, j'ai donné cours ce matin, j'ai appris que j'allais faire des représentations au théâtre dans quelques semaines et oui, aucune nouvelle de notre mâle gallois... je croyais désespérément que j'allais être seul ce soir. Mais tu es là et c’est une excellente surprise. » Un grand sourire accompagne sa phrase, il profite de cette proximité pour doucement cogner son verre au sien avant de se reculer et de regarder la paysage à travers la fenêtre. « Et toi ? Ta journée ? » S'asseyant sur le rebord de celle-ci, son verre de vin d'une main et sa cigarette de l'autre, manquerait plus qu'il soit nu pour qu'il soit le summum de la décadence. En l'observant, Anatole remarque que quelques boutons de sa chemise sont défaits, il n'avait pas eu le loisir de le voir avant, une vague de chaleur monte en lui en même temps qu'une pointe de jalousie.
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Cézanne E. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeSam 5 Mai - 23:07

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Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme.

« Blanchi devant ce grand ciel noir, tout devient vite désillusoire. Affalé j'oublie, mais nous on rit. Il est vrai, j'aime à m'égarer. Je m'abreuve du désir comme l'ivrogne de l'alcool. A peine perdue. Je n'ai cessé, entre les draps défaits, de chercher cette courbe, cette silhouette. Doux songe, au creux de mes reins. Mes doigts fébriles ont cent fois retracé les traits, de cet homme rêvé. Éperdu, je glisse parfois dans une bienveillante folie. La passion est sourde et muette de naissance. L'artiste enivré de sa muse. Le souffle court, j'ai refoulé en moi-même la plus éclatante des vérités. Car peu à peu les brumes se dissipent, les épais nuages de mon cœur. A vif, encore tout jeune, je ne sais quel comportement adopté. C'est aussi l'appel de tout mon corps. La sensualité et les attraits charnels me causent mille tourments à présent. Des lèvres faîtes pour l'amour, et ma langue attend désespérément la sienne. Ainsi je bois ce liquide pourpre, et d'autant plus forte est l'ivresse que plus amer est le vin. Pourtant mes lèvres sont sèches, car cette mixture n'est guère le baume nécessaire. Mon cœur s'est affolé au merveilleux rire de Anatole. Cette gorge déployée, une furtive gaieté ont eu raison de ma distance. Je ne peux à présent ignorer le feu dévorant mes entrailles, calcinant mes veines. Au contraire des femmes qui commettent les pires folies pour allumer une passion et qui prennent la fuite devant l’incendie, je serai prêt à bruler vif.
Il y eut des baisers. Quelques paris, puis avec certains verres, les langues se délient. Les lèvres aussi. Ce qui se passe dans le studio reste dans le studio. Bacchus, Hermes, Apollon et Diane s'étaient accordés à cette loi naturelle. Que de soirées beuveries, à se raconter les fantasmes, les désirs enfouis. Oh, certes, j'aurai pu évoquer toute mon attirance pour Anatole. A demi mots, lorsque je devais épancher mon âme coûte que coûte, je le fis. Et maintenant, mon regard se fait insistant. Déjà le vin produit ses effets. Je n'ai jamais été un grand buveur, ni un grand fumeur. Je préfère m'adonner aux ivresses de l'art. Je suis donc assez sensible à l'alcool, mais définitivement plus à cet homme. Cela ne relève plus du domaine de la sensibilité. Cela dépasse l'entendement, et toutes mes résolutions raisonnables. Mais ces baisers semblaient légers. Du moins, l'on préfère le croire. Moi, je ne peux me défaire du goût exquis de ses lèvres. De cette langue qui taquine la mienne. Et son souffle chaud près de mon cou, qui provoque une myriade de frissons. Alors quand je suis seul, étendu nu dans mon lit, mes mains recherchent instinctivement sa nuque, son bassin. Et mes lèvres s'entrouvrent, tel un appel silencieux. La passion est, dit-on, un ouragan, quelque chose de sublime qui précipite le désastre. Une histoire qui se termine toujours mal. Je ne puis le croire. Non. Anatole a provoqué cette étincelle en mon être, celle qui peut mettre le feu à la plaine. Et même l'ombre ne peut l'éteindre.
Je me laisse envoûter par la mélodie de Bruce Springsteen, I'm On Fire. J'ai un désir malsain. Je suis en feu. Dis moi chéri que c'est bon pour toi. Qu'il peut te faire les mêmes choses que moi. Je peux t'emmener très haut. Je suis en feu. Parfois c'est comme si quelqu'un prenait un couteau. Je suis ravi que le vin plaise à Anatole. C'est un ravissement étonnant qui emplit mon cœur. Je me contente d'un petit sourire. Parfois, j'envie ses élèves. Avoir un professeur aussi... captivant, quelle aubaine! Si j'avais eu cette chance, Dieu seul sait ce que j'aurais pu tenter. « Oh, tu me tiendras au courant pour tes représentations? Si je peux, je viendrai saluer ton jeu d'acteur ». Comme si j'avais raté une seule de ses prestations. Je me fais toujours une joie d'aller le voir. Quelque fois, je le préviens. Mais il m'arrive de me fondre dans la masse, dans l'obscure foule. Être un simple spectateur, charmé par ce comédien ci. « Oui, ce cher Theodore. Il faudrait qu'on vérifie si il est toujours en vie... ». Je souris tranquillement. « Non, enfin! Je n'allais pas laisser nos pauvres auditeurs en proie à tes sarcasmes. Il faut un médiateur ». Je jette un coup d'œil à ma montre. « D'ailleurs, la partie la plus intéressante, c'est bientôt ». C'est presque à contre cœur que je dis cela. J'aurais préféré continuer à bavarder avec Anatole. « Une journée plutôt ordinaire. Assis au café français, à crayonner. Les poèmes du Spleen à l'esprit, puis une visite au musée... ». Je ne précise pas « avec Isabelle ». Je ne sais pourquoi. Enfin, si. Ma frustration me pousse à rechercher le plaisir immédiat, et vain. Car jamais je ne connaîtrais la véritable jouissance, pas en des bras étrangers. Il faut à présent reprendre place. « Les coquineries de Philandrin, j'écoute. - Salut les gars. Alors voilà, moi j'ressens plus de désir. J'ai tout essayé, femme, homme ». Je regarde Anatole, et en écartant le micro, je dis : « Animaux aussi? ». L'auditeur poursuit. « Je ne comprends pas. J'ai d'abord cru que j'étais hétéro, puis bisexuel, puis gay. Mais... Mon brave compagnon n'est plus au garde à vous ». Je lève un sourcil. Je demande si il y a eu usage de médicaments, de drogues, des problèmes de santé. Non. « Peut-être devriez-vous essayer d'autres pratiques sexuelles. Ou alors, vous êtes asexuel ». En tout cas, personnellement, je n'ai absolument pas ce problème. Bien au contraire. Je décide de couper court à la conversation, cédant à une pulsion sadique. Un sourire en coin aux lèvres, si c'est bon de les laisser dans le désarroi. « Les coquineries de Philandrin, j'écoute ». « Bonsoir Hermes, je m'appelle Bernadette et j'adore votre voix, je... - Non, on n'accepte pas les personnes ayant un prénom datant des années 1800. Bonne soirée ».
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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeDim 6 Mai - 0:09

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Jouer au théâtre est une véritable passion pour Anatole qui un jour aimerait bien faire autre chose que du théâtre, même si son age est un peu élevé pour commencer une carrière d'acteur. Il paraît qu'il a un visage différent des autres, qu'il est un peu innovant dans son genre et qu'il a un certain charme. On lui préfère souvent des rôles de vilains dans ces pièces de théâtre, notamment Frankenstein. Cela lui convient tout à fait, il a le visage pâle, le regard bleu métallique, la peau blanche nacrée et la carrure plutôt imposante, car Anatole est un homme assez grand, plus que la moyenne. Anatole tire sur sa cigarette doucement prenant une longue bouffé qui emplit complètement ses poumons, contrairement à son ami, lui fume tout le temps et tient très bien l'alcool, ce n'est pas être pas une bonne chose parce qu'il doit boire beaucoup pour être ivre, mais il reste souvent le dernier aux soirées, cependant, pas question de prendre le volant alors il est l'homme qui appelle les taxis et confisque les clés. Anatole se souvient qu'il a déjà prit les clés de son ami Cézanne à plusieurs reprise,s notamment un fois dans une soirée en ville, en boite de nuit ou les deux hommes ont finit par s'embrasser tout en dansant collés l'un à l'autre et il lui a volé ces clés de voiture à ce moment là, un peu vicieux il faut l'avouer. Cependant, c'était une excellente technique pour lui prendre ces clés, c'est ce qu'il a dit aux amis qui les accompagnaient. Il ne faut pas se voiler la face, il est évident qu'il se passe quelque chose entre les deux hommes, mais aucun des deux n'est prêt à laisser tomber cette amitié contre quelque chose de plus fort, mais de terriblement plus difficile à contrôler, ce n'est pas pour autant que l'envie n'est pas là. Anatole est jaloux comme pas deux lorsqu'il voit Cézanne approché un homme, ou encore pire une de ces affreuses femmes. Ce n'est pas son petit ami, il le sait, mais il se passe quelque chose qu'il est incapable de contrôler et d'expliquer. Bref, il se racle la gorge quittant ces quelques pensées avant de prendre la parole. « Je te tiendrais au courant, il semble que je commence dans deux semaines, je n'étais même pas au courant que j'avais un rôle dans cet pièce. » Anatole a l'impression d'être un peu le bouche-trou de sa troupe, cependant ce qu'il ne sait pas c'est qu'il a été prit en premier pour le premier rôle, c'est à dire qu'il n'y a que lui qui a auditionné et donc directement eu le rôle, il le verra avec son metteur en scène demain lorsqu'il ira le voir pour lui demander des explications. « Tu viendras m'encourager. » Dit-il en grinçant des dents alors que son esprit plutôt méchant lui fait comprendre que c'est manifestement quelqu'un qui a touché ses boutons de chemise. L'anglais abandonne son rebord de fenêtre pour jeter son mégot et reprendre sa place, embarquant la bouteille de vin sur table parce qu'il vient de finir son verre en trois gorgées. « On appellera le gallois tout à l'heure pour voir s'il n'est pas décédé comme tu dis. » Cette fois, il sourit, détendu. « Pour le moment, je n'ai pas encore usé de sarcasmes, je suis gentil, polit et ouvert d'esprit, je ne fais pas fuir les auditeurs dès le départ sinon, la soirée sera gâchée. » Anatole tend ses jambes en dessous de la table alors qu'il remplit son verre une nouvelle fois. Ce n'est pas lui le plus doué en sarcasmes, mais bien Cézanne ou encore Théodore lorsque celui-ci est un peu sur les nerfs, parce qu'Anatole généralement ne vient pas quand il ne se sent pas une bonne forme, il ne veut pas prendre le risque de perdre des auditeurs à cause de sa mauvaise humeur. Remettant son casque sur les oreilles, il écoute le reste que son ami a à dire, notamment sur sa journée. « Tu... Tu sais. La prochaine fois que... Enfin, si tu ne veux pas passer une journée ordinaire. Tu peux me demander de venir... » Quitte à abandonner ses étudiants pour le voir, ou bien lui montrer la faculté ou encore les cours de théâtre qu'il suit et donne, ou les répétitions ou les cours de solfège. Anatole aimerait lui montrer tellement de choses qu'on croirait qu'il veut que Cézanne entre dans sa vie plus qu'il ne l'est déjà. Allumant son micro, Anatole reprend la parole. « Les coquineries de Philandrin, j'écoute. » Et bim, encore un homme qui est perdu dans sa sexualité, la réponse de son ami est on ne peut plus claire, il n'y a rien à ajouter. Ensuite, bah encore quelqu'un qui veut d'Hermès, c'est vrai qu'il a beaucoup de charme et beaucoup d'auditeurs, notamment les femmes, cependant, c'est Bacchus qui reçoit le plus « j'aime beaucoup votre voix » c'est vrai qu'elle n'est pas commune, il se demande d'ailleurs comment personne n'a jamais fait le lien. Anatole pouffe de rire à l'antenne, une jeune femme vient de dire qu'elle aime la voix d'Hermès, juste le contraire de ses pensées, il sourit dans son coin, jaloux. Oui, clairement jaloux d'une femme qui porte le nom de Bernadette, nom qui selon son ami date de 1880 et donc ne mérite pas le droit de passer à l'antenne. -Bonsoir les mecs, je m’appelle Anthony et j'ai une questions un de vous deux, mais d'abord merci d'être là les soirs pour répondre à nos questions, des fois on se marre bien en se disant que les gens ont vraiment une vie de merde, jusqu'à ce que ça nous arrive à nous. Bref les mecs, j'ai un petit problème d'érection, ce n’est pas que le drapeau est en berne, c'est tout le contraire, je drapeau est levé, tout le temps et ça commence à faire un peu mal...- « Tout le temps comment ? Quand vous voyez quelqu'un qui vous plaît ? Ou, tout le temps tout le temps? » -Quand j'suis avec une jolie fille dans un bar, quand je croise le regard d'une belle femme au supermarché...- « Votre dernière relation sexuelle, elle date de quand ? » -Oh, bah une dizaine d'années...- Anatole manque de s'étouffer avec son vin qu'il vient d'avaler, il tousse. « Il serait temps de reprendre les choses en mains Tony... Et c'est le cas de le dire. »
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Cézanne E. Fitzgerald
Cézanne E. Fitzgerald

→ MOOD. : Neutre.
→ NOMBRE DE BLABLAS : : 31
→ A PRIS GOÛT A LA VIE LE : : 02/05/2012
→ LOCALISATION : Jerrytown.
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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeMar 8 Mai - 21:07

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« J'aime le vin. Mais dès qu'il entre, la raison sort. Les Français disent cela, et considérant leur expertise en la matière, je ne puis qu'approuver. C'est toujours embarrassant. Je sais pertinemment que je ne le tiens pas. Et même quelques verres. Voici que je dérive, lentement. Je tangue, et j'entame un tango endiablé entre la réalité et la douce grisaille. J'adopte une attitude compensée, des poses travaillées, pour ne pas perdre le rythme. Je suis troublé, de sentir que je pars au loin. Une perte progressive du contrôle. D'une part, je suis fort excité de ce lâcher prise, de cette soudaine ouverture d'esprit. Entrevoir toutes les possibilités, et repenser les fantasmes tantôt tus et ensevelis. Puis il faut redescendre, toujours. Je fuis en tout point ce retour. Parfois, après avoir vu Anatole jouer, je me rends dans un bar. Toujours le même. Un petit bistrot, plutôt tranquille. Une clientèle fidèle, quelques hommes dans la quarantaine. Légèrement désabusés, blasés par leur travail harassant. Dans leur bavardage alcoolisé, ils maudissent les femmes. « Ô, créatures infâmes, venues d'en bas. Vous marchez rageusement, un sourire paisible aux lèvres, sur mon cœur qui est à vos pieds. Je me pâme pour vos yeux. Y apercevoir, quelques instants, l'éclat éternel. Terrible éloge que voici! Filles du Diable, triste jour où ma route croisa la vôtre. Obsédé par cette marche démente, par ces hanches dansantes, et l'écho de ce rire fatal. Que de mal. Aujourd'hui, je bois pour oublier que je bois. Je noie tout mon désarroi, et ma honte. J'ai cédé si aisément à un simple regard. Brun, chaleureux, puissant. Une mare, à présent. De sang, qui s'échappe de mon cœur et s'épanche par mes yeux. Voici mes larmes pourpres ».
Je me concentre sur les réponses de mon collègue. Représentation, dans deux semaines. Venir l'encourager. Un demi sourire étire mes lèvres. Comme si cet homme talentueux avait besoin de quelques bafouilles de ma part. J'incline la tête. « Oh, tu sais que Theodore ne répond jamais à son portable. Il faut qu'il le trouve, et qu'il ne soit pas assez défoncé pour pouvoir décrocher. Et quand cela, par miracle, est accompli, il lui reste la difficile tâche de « parler ». En effet, tu as montré toutes les qualités d'un interlocuteur attentif et alerte. Autant pour moi... ». Je me demande dans quelle situation est impliquée Theodore. Je ne peux être saisi d'une émotion particulière à son évocation. Bien entendu nos relations sont amicales, or il fut un temps où elles ne l'étaient point. Mon premier homme. Même si les sentiments évoluent, le souvenir demeure. A son contact, j'ai connu cette addiction affolante, ce don absolu de soi. Dans les étreintes les plus passionnées. Celles qui prennent tout, et ne laissent rien. Absolument rien. Après leur passage, un vide, un silence. Et des lèvres rouges vives. Nous étions alors plus jeunes.
Je pose sur Anatole un regardé chargé en intensité. Je ne peux m'en empêcher. Je ne peux masquer cette lueur dans mes yeux. La flamme du désir. La prochaine fois que je ne veux pas passer une journée ordinaire? Oh, mais je sais exactement comment. J'y ai réfléchi des centaines de fois, si ce n'est plus. Assis à ma table habituelle, au café français, le regard voilé et le cœur furibond. Oui, je sais. Quelques heures faisant l'amour avec Anatole. Voilà une journée dépourvue de banalité. Je réponds, le souffle coupé : « Je t'appellerai ». Et que lui dirai-je? Anatole. Il me faut t'embrasser. Je veux me sentir en toi. Je veux être tien. On fait ça chez moi ou chez toi? Mais ceci me semble bien utopique, ou suicidaire. J'ai déjà imaginé. Dans mon atelier, il vient à moi. Dans la furie de nos baisers, nous semons le chaos dans la pièce. Quelques pots de peinture vident leur contenu au sol. Nos corps enchaînés s'en imprègnent. De la peinture dans les cheveux. Sur son torse. Sur mes fesses.
J'écoute distraitement la question de l'auditeur, bien trop préoccupé par mes rêveries. Je lève à peine un sourcil. Dix ans. Comment? Je baisse mon regard vers ma propre virilité, que je sens se dresser contre la toile de mon pantalon. Je ferme brièvement les yeux. Dieu, non. Visiblement, il n'y a pas que mon esprit qui est sensible à mes dérives métaphoriques. Je pense... Je pense... Je pense à une vieille femme, laide, la peau ridée, les dents manquantes... La rechute. « Et Hermès approuve », me contente-je de dire. Une pause musicale, miracle. Nine Inch Nails, You're So Physical. Il fait vraiment très chaud, dans cette pièce. Je me lève, et je suis obligé de passer tout près de mon collègue pour aller ouvrir la fenêtre. Ceci fait, je déboutonne tous les boutons de ma chemise. Lentement, au rythme de la musique. Bougeant légèrement les hanches, je fais glisser en douceur le tissus contre ma peau. Fermant les yeux, je me laisse complètement submergé par la mélodie. But you're too physical physical to me. You're just too physical physical no to me. I want your rough house baby. I want this right in your ear. You let me feel your danger. I let you make this feeling clear here. I want the touch of your charms. The heat of your breath. I wanna say all those things. That would be better unsaid no ».
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MessageSujet: Re: Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme → N. Anatole Saint Saëns. (X)   Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme  → N. Anatole Saint Saëns. (X) I_icon_minitimeMar 8 Mai - 22:00

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“ help me I’ve got no soul to sell „
Cet homme, qui n'a pas eu de relations sexuelles pendant dix ans fait sourire Anatole, celui-ci se dit qu'il n'a jamais pas eu de chance, parce que peut-être qu'il est moche, ou peut-être qu'il attend l'amour avant de se faire quelqu'un. Sa mentalité doit bien être différente de celle des autres hommes, c'est amusant, parce qu'il y a vraiment toutes les personnes possibles et inimaginables qui viennent poser des questions sur la radio. Celle-ci est très diversifiée et elle permet à des gens trop timides d'avoir des réponses à des questions qu'ils n'ont jamais osé poser. Cette radio est au final une bonne chose, même si elle ne vient que d'un simple pari. Anatole n'est pas peu fière d'avoir monté celle-ci, de plus il a une sacré équipe avec lui, bien que certains ont tendance à s'amuser plus qu'autre chose, il parle bien entendu de Théodore. Celui-ci préfère la drogue et couper son téléphone que de venir, agacé, Anatole pète parfois des piles, mais le jeune homme arrive toujours à se faire pardonner, de plus, il s'avère que Cézanne est souvent là pour le défendre lorsqu'il en a vraiment besoin, parce qu'il a faillit être viré à plusieurs reprises. Bref, l'intervention de Cézanne ne change pas grand chose à la réponse de l'anglais. Anatole fronce doucement les sourcils et remarque que son ami n'a pas l'air dans son état normal, son regard est plus foncé que d'habitude. Anatole ne dit rien de plus et ne remarque rien, il n'a pas vraiment l'intention de savoir ce qu'il se passe dans l'esprit de son ami à vrai dire, il ne voudrait pas lire dans les pensées des gens, c’est un truc à devenir complètement fou, on pourrait tout voir. Un nouvel auditeur suit rapidement, des questions fusent et Cézanen quitte sa place laissant son casque sur la table, éteint ou pas, c'est la question. Haussant un sourcil, Anatole ne comprend pas réellement ce qu'il se passe et essaye de couper court avec son auditeur et dès que cela et fait, il lance une pause musicale, comme par hasard c’est une musique assez déplacée qui se met en place, merci Nine Inch Nails. Anatole dépose à son tour son casque sur la table, il termine son verre de vin cul sec avant de se tourner son son ami.
“ I want to feel you from the inside „
Un spectacle délicieux est en train de se passer devant ses yeux. Lentement, les boutons de la chemise de Cézanne sautent, un à un avant que la chemise ne soit de trop et se retrouve par terre dans un bruissement de chiffon. Anatole est presque incapable d'avaler sa salive, il le ne peut pas s'empêcher de le fixer, son corps de rêve. Il a tellement rêvé de celui-ci qu'il se croit dans un rêve. Se frottant les yeux avec les paumes de ses mains, il s'avère que non, Cézanne est bien torse nu devant lui. Plus les secondes passent et Anatole commence à se sentir à l'étroit dans son pantalon, on dirait que son ami fait exprès, il n'imagine même pas le genre d'images qui passent dans l'esprit de l'anglais. Cézanne couché en train de gémir son prénom sur la table empalé sur des doigts, Cézanne dans une douche, le torse collé à la paroi en train de jouir, Cézanne accroupi devant lui en train de le sucer. C'est horrible, réellement, Anatole est en train de mourir sur place parce qu'il ne sait pas du tout comme réagir face à ce genre de chose, est-ce qu'il doit se jeter dessus, est-ce qu'il doit attendre un signe ou autre chose ? Rien, il ne dit rien, il se contente de rester là, devant cette fenêtre qu'il vient d'ouvrir, le torse offert. Les yeux bleus glacés d'Anatole examine chaque parcelle de peau offerte devant lui, il se sent fier, parce qu'il est le seul à voir cela en ce moment même, personne ne peut profiter de cet instant. C'est un moment qu'il ne va jamais oublier, jamais. Il se revoit encore, lui nu, complètement offert pendant qu'il était en train de peindre son corps, Cézanne n'avait rien tenté ce jour là, Anatole l'avait applaudit pour cela, mais il lui en avait aussi voulu, parce que du sexe n'aurait pas été de refus. Bref, le corps de Cézanne est un pur appel à la débauche, voilà ce que c'est, comment voulez-vous qu'Anatole ne se jette pas sur lui, qu'il ne lui fasse pas l'amour sur le champs.
“ You are the reason I stay alive „
La musique continue, l'ambiance est réellement chaude. Anatole fait un pas en avant, puis deux, puis merde. Ses mains autour du corps de Cézanne, il bouge son bassin en rythme avec le sien, collant volontairement son érection contre la sienne afin qu'il comprenne bien qu'il a dû voir. Les yeux plongé dans les siens, il bouge très lentement, sensuellement avant de se reculer. Il retire sa chemise rapidement pour être dans le même apparat que lui. Anatole qui un instant ses yeux pour observer une nouvelle fois son torse, il glisse sa main droite sur sa nuque, ses pectoraux, ses côtes, son ventre et il enfonce doucement son pouce dans son nombril avant de s'attarder sur la boucle de sa ceinture. Anatole est lâché. Sa main, aventurière glisse sur la lisière de son pantalon sans pour autant aller plus loin, alors que la gauche glisse sur ses mamelons qu'il commence à maltraiter en les pinçant tendrement. Son visage plonge dans sa nuque qu'il embrasse avec toute la passion qu'on peut imaginer. Oh que oui, il va le faire voyager, Cézanne va visiter le septième ciel ce soir.
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